Les 8 raisons de préférer le ski de randonnée au ski de piste

C’est au cours de ma semaine de vacances dans les Alpes que j’ai remarqué un grand nombre de randonneurs à ski, longeant les pistes ou bien glissant sur des terrains totalement vierges.

En quelques chiffres, le ski de randonnée rassemble en France plus de 200 000 pratiquants, et ce nombre augmente davantage chaque année, de l’ordre de 5% environ. En 2016, l’activité représentait par exemple 8% du marché du ski sur le territoire.

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Mais le ski de randonnée, c’est quoi ?

On pourrait presque s’y perdre entre le ski alpin, le ski de fond, le ski de randonnée, le ski de randonnée nordique, le free-ride, le télémark et j’en passe… Essayons de rester simple et de « vulgariser » cette notion pour les skieurs lambdas, Pierre, Paul et compagnie.

Contrairement au ski de piste, le ski de randonnée ne nécessite pas de prendre les remontées mécaniques. Généralement, il se pratique au contraire hors des sentiers battus pour favoriser l’immersion en pleine nature, sur des pentes dont le relief ne se prête pas au ski alpin classique.

Présenté de cette façon, le ski de randonnée fait plutôt rêver ! Mais il requiert aussi de bonnes compétences sportives pour réussir à enchaîner les pentes et contre-pentes à la seule force des bras et des jambes.

La différence entre le ski de randonnée et le ski de randonnée nordique (auquel il ressemble) tient aux lieux de pratique : si en ski de randonnée nordique, les petits dénivelés sont privilégiés ; en ski de rando tu peux au contraire y aller sur les grands dénivelés !

Le matériel est quant à lui également différent entre les deux disciplines. Les skis de randonnée nordique sont en effet plus étroits et les chaussures plus flexibles qu’en ski de rando classique. Pour la pratique de ce dernier, le talon reste libre uniquement à la montée, mais pas à la descente. Tandis qu’en ski de randonnée nordique, il est libre dans les deux cas.

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Les 8 raisons de préférer le ski de randonné au ski de piste

1. Alléger ton porte-monnaie

Le ski de randonnée est un sport gratuit et accessible dans presque n’importe quel espace montagnard. Une fois le matériel acquis, il n’y a pas besoin de se procurer un forfait.

Garde ton flouze

Bon, les stations de ski s’emparent de la discipline pour faire grimper leur chiffre d’affaire. Mais ce n’est pas forcément un mal, car on voit malheureusement chaque hiver des victimes d’avalanche, et parmi eux de nombreux pratiquants de ski de randonnée. Pour y pallier, certaines écoles de ski et guides professionnels ont mis en place des itinéraires balisés et proposent des randonnées guidées moyennant un petit budget. Ces initiatives visent donc principalement les débutants, peu aguerris au milieu. Alors si tu veux vite progresser et ne pas te perdre en hors-piste, réserve ton cours avec Anne Laurencin (Jean-Claude Dus l’a loupé la dernière fois).

On peut également participer à des randonnées nocturnes, à des sorties en groupe ou privées… Bref, un système similaire au ski de descente se met progressivement en place depuis une dizaine d’années, au détriment du côté « sauvage » et libre de la discipline.

2. Se reconnecter avec Mother Nature…et être loin de la foule

La pratique du ski de rando est idéale pour faire corps avec une nature inapprivoisée, loin bien loin de la cohue des pistes balisées qui brassent des centaines de skieurs par jour.

Attention, on ne dit pas que c’est un sport d’associables, ni qu’il s’adresse aux agoraphobes mais personnellement, on apprécie un bon bol d’air frais sans avoir en fond sonore les cris des gamins de l’école de ski.

Que tu choisisses de petits massifs peu dénivelés ou de grands sommets neigeux, à toi les grands espaces et le silence absolu !

3. Une activité plus écologique

Contrairement à son p’tit pote le ski de descente, le ski de rando pollue nettement moins ! Tout simplement parce que sa pratique n’implique pas la nécessité de prendre les remontées mécaniques.

Trop d’monde là en plus

Nul besoin de damner des pistes et de faire usage de canons à neige, le ski de randonnée requiert juste… de la neige, et de la vraie.

Le ski de randonnée se veut plus respectueux de l’environnement, justement en évitant de le dénaturer.

4. Un retour aux origines du ski

Autrement dit, le ski de rando est le ski originel, celui des débuts mis au point par les populations nordiques pour se déplacer aisément dans la neige. C’est donc un peu comme un retour aux sources, une expérience à l’opposé du « fast life » qu’exige la pratique du ski de piste, où l’on est tous à la chaîne, alignés comme des surimis congelés devant les remontées mécaniques en attendant impatiemment notre tour. Toi aussi t’as connu ça ?

5. Le ski tout terrain : un mix entre toutes les disciplines

Le ski de rando, c’est la savante réunion du ski de fond, de la randonnée raquette, du ski de piste et du télémark. Il en est même l’origine comme je l’ai précisé juste au-dessus. On y retrouve toutes les techniques de ces différentes disciplines, réunies en une seule !

6. Le goût de l’effort : encore dix kilomètres et on rentre !

La pratique du ski de rando permet d’atteindre ce sentiment de fierté, lorsqu’après plusieurs heures de marche, tu atteins finalement ton pic enneigé et que tu te postes fièrement au sommet, admirant le monde comme si tu en étais le maître absolu.

Et qu’on se le dise, tu n’auras pas froid en ski de randonnée ! Bien au contraire, cette activité exige beaucoup d’efforts physiques. Exit le bout des doigts gelés et les joues rougies en PLS sur ton télésiège, et bonjour la transpiration et la dépense de calories. Promis, aucune chance que tu te retrouves bloqué comme un babtou dans le télésiège à 8h du soir… alors que t’as rendez-vous avec la/le réceptionniste de ton hôtel.

C’m on Jean-Mich’

En montée, l’effort est exigeant aussi bien au niveau des jambes que des bras. D’ailleurs, la montée représente environ 80% du temps sur une sortie.

Et en descente, la neige parfois changeante (fraîche, gelée, humide etc.) requiert une bonne technique et éventuellement des changements de cadence. La descente peut être longue, à l’inverse d’une descente classique sur piste qui prend chrono en main… 3 minutes.

De fait, les vêtements doivent être adaptés : tenue légère pour la montée, et équipement de ski complet pour la descente en adoptant le fameux système des trois couches .

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7. Une découverte de paysages variés

Et puis, le choix des parcours est quasi infini et bien moins routinier que le ski de piste, où tu ne peux que monter en télésiège et descendre, monter, descendre les mêmes pistes… Bref, en ski de rando le choix d’itinéraire est multiple : boucles, ascension de sommets, parcours en forêt etc.

8. La convivialité mon pote

Le ski de rando est un sport nettement plus convivial que le ski de descente tout simplement parce qu’en rando, on prend son temps. Bien souvent en ski classique, avec nos différences de niveau, on descend la piste dans la plus complète des solitudes et on se retrouve en bas ou au bar du chalet-restaurant autour d’un verre de vin chaud. En ski de rando, on avance à la même allure et on partage (souffre) ensemble !

Tu l’as compris, le ski de rando c’est le méga bon plan

Quelques pistes pour une pratique green du ski de randonnée

Si le ski de randonnée s’avère être un sport plus éco-responsable que le ski de piste, il reste important d’adopter un comportement cohérent avec l’environnement sur toute la ligne. Comme pour le ski de descente, on choisit des vêtements éco-conçus dans la mesure du possible. Eh oui, les vestes de ski ont un impact sur l’environnement, car elles contiennent des PFC (perfluorocarbures) qui polluent méchamment… autrement dit, ce sont des molécules chimiques et toxiques savamment sorties du chapeau et utilisées dans l’industrie textile pour imperméabiliser les vêtements. Si tu veux en savoir plus sur le sujet, réfère-toi à notre article sur le sujet « PFC : Pourquoi nos vestes de ski polluent la planète ? »

Des alternatives de vestes PFC free ont donc été mises sur le marché par certaines marques ayant une démarche éco-responsable.

De même, il convient de choisir consciemment le reste de ton équipement, en privilégiant au maximum les matières écologiques. Plutôt fibres naturelles ou fibres synthétiques ? On te laisse te faire ta propre idée en te renvoyant sur cet article : « Base-layer pour le ski : quelle matière performante et écologique privilégier ?« 

Au niveau du transport, il est aussi préférable de favoriser le covoiturage ou bien les transports en commun. Evitons les déplacements longs et loin de la maison, skions local, régional ou national dans l’idéal !

On pourrait bien sûr trouver d’autres pistes de réflexion sur une pratique écolo du ski de rando, tout comme on pourrait lui accoler encore bien d’autres qualités. D’ailleurs, si tu as quelques idées, partage-les en commentaire. En attendant, tout schuss !

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