Dans cet article, tu trouveras toutes les astuces pour que tes vêtements ne filent plus un mauvais … coton 😉
Le coton, « ça c’est une fibre naturelle » me diras-tu ?
Naturelle ? Oui !
Mais écologique ? Hummm, pas vraiment.
En 2017, nous avons produit, dans le monde, 20 millions de tonnes de coton. C’est la fibre « naturelle » la plus utilisée dans le monde.
Mais avant de nous pencher sur son cas revenons aux « racines ».
Non, le coton ne pousse pas sur le dos des moutons !
C’est la laine ça (on y consacrera un autre article d’ailleurs).
Le coton, est une fibre végétale qui pousse sur un arbuste appelé le cotonnier. Il pousse dans les régions tropicales au climat humide et chaud. Les plus gros producteurs sont la Chine, l’Inde, les USA, le Pakistan, le Brésil et la Turquie.
Le coton traditionnel
Le coton traditionnel est un énorme consommateur d’eau
Le problème avec les cotonniers c’est qu’ils boivent énormément, environ 11 000 litres d’eau pour produire 1kg de coton.
Comme le disait Antoine Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». On peut donc imaginer que l’eau utilisée pour arroser les cotonniers est ensuite, d’une manière ou d’une autre rendue à l’environnement. Vrai !
Mais elle est rarement rendue à l’endroit où elle a été puisée, et c’est ça le vrai problème. Les exemples sont nombreux, mais le plus marquant se passe dans les steppes du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan.
Au début des années 60, les Soviétiques ont décidé de transformer ces steppes désertiques en champs de coton. C’est ainsi qu’ils ont détourné des fleuves pour irriguer leurs cultures. Ils ont en quelques sortes coupé l’arrivé d’eau de la mer d’Aral. Bilan, en moins de 50 ans, la mer d’Aral à quasiment entièrement disparue.
Et tout ça à cause de nos T-shirts en coton !
Le coton traditionnel est un énorme consommateur de pesticides
Afin de répondre à la demande toujours plus importante de l’industrie du textile, les cultivateurs de coton ont dû augmenter leurs rendements.
C’est ainsi qu’ils ont demandé de l’aide à la science et qu’ils ont commencé à planter des cotonniers OGM (Organismes Génétiquement Modifiés).
Cette nouvelle génération d’arbustes a permis d’augmenter les rendements de 60% entre 2003 et 2006. On comprend aisément pourquoi la majorité des cultivateurs ont suivi le mouvement !
En Inde la production de coton est à 98% OGM.
Mais les maladies ont petit à petit repris le dessus. C’est pour conserver leurs rendements que les cultivateurs doivent utiliser toujours plus de pesticides (vendu par… les mêmes que ceux qui fournissent les graines OGM, double bingo !).
Aujourd’hui, 10% de la consommation mondiale de pesticide est absorbée uniquement par les cotonniers.
Ces pesticides polluent les terres, les rivières avec des conséquences sur le long terme que l’on découvre jours après jours.
Mais aussi et surtout ceux qui utilisent ces pesticides s’intoxiquent. Un million d’agriculteurs, dans le coton, sont touchés. 10 000 d’entre eux décèdent chaque année.
C’est l’un des scandales sanitaires les plus importants au monde, et pourtant, en avais-tu entendu parler avant ?
La prochaine fois que tu iras en magasin pour acheter un t-shirt, demande toi qui « paie le prix » affiché sur l’étiquette ?
Le coton biologique
Le coton biologique est une solution alternative très pertinente sur les plans environnementaux et sociaux.
Elle évite l’utilisation des OGM, des pesticides et des engrais chimiques.
Elle permet également de réduire la consommation en eau par rapport à celle du coton non biologique.
Le coton bio permet également d’améliorer les conditions de travail des producteurs ainsi que leur santé.
Au niveau de la qualité, la fibre de coton biologique est plus douce, plus épaisse et plus souple. Bref, elle n’a que des avantages par rapport au coton traditionnel. (C’est quand même incroyable de devoir appeler le coton OGM qui a besoin de plein d’eau et de pesticides le « coton traditionnel ». Il n’a rien de traditionnel du tout).
Il ne faut pas oublier que tout était bio avant l’arrivée des OGM et des pesticides.
Attention toutefois à bien vous assurer que le coton est réellement produit de manière biologique.
Parmi les nombreux labels qui existent, tous ne garantissent pas la réelle origine bio du coton. Nous partagerons prochainement un article pour décrypter les labels.
Le coton recyclé
Le coton recyclé, c’est le même coton que celui que nous venons de décrire. Sauf qu’à la fin de sa vie, on va le ressusciter et le réincarner en… coton. C’est un peu le principe du recyclage en fait !
Premièrement, il faut récupérer des chutes de tissus (en coton !) et des vieux vêtements (également en coton).
Puis, il faut ensuite les découper, les broyer avec pour objectif de séparer les fibres. À la fin, les fibres de coton récupérées ressemblent à de la barbapapa.
Après ce traitement les fibres récupérées ressembleront très fortement à des fibres de coton prélevées sur des cotonniers. La seule différence c’est qu’elles pourraient déjà être teintées.
Un T-shirt bleu donnera des fibres bleues, et un T-shirt rouge des fibres ??? Rouges !! C’est bien y en a qui suivent !
Y a enfin une vie après la mort … de nos T-shirts.
Une fois que nous avons des fibres de coton, nous allons suivre exactement le même procédé qu’avec du coton traditionnel.
Le coton va être filé (pour faire du fil), puis tissé (pour faire du tissu), et enfin assemblé pour refaire des vêtements tout neufs.
En France nous ne pouvons pas faire pousser de coton (à cause de la Température !).
En revanche vu que nous consommons beaucoup (trop) de vêtements (12 Kg par an et par personne), si nous récupérions tous les vêtements en coton et que nous les recyclions, nous n’aurions plus besoin d’en importer de nouveaux. Et la planète ne s’en porterait que mieux !
À nous de transformer la conjugaison de cette phrase du conditionnel au futur, puis au présent.
Moi personnellement, le coton recyclé, c’est la matière que je privilégie lorsque je dois acheter un nouveau vêtement (en coton).
C’est elle qui a le moins d’impact pour la planète. 80 Milliards de vêtements sont produits chaque année dans le monde. Nous avons donc déjà suffisamment de vêtements en coton sur Terre pour produire des vêtements en coton recyclé pendant des années.
Il faut juste penser à les déposer dans une filière de recyclage, parce que si tu les mets dans une poubelle, ils seront brûlés ou enfouis… et là c’est impossible de les recycler.
Et toi, sais-vous quel type de coton portes-tu ?
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Merci pour cet article instructif.
Du coup, ça serait intéressant d’en savoir plus sur où et comment acheter des vêtements en coton recyclé, ou comment les identifier.
Salut JS,
Merci pour ton commentaire.
Notre recommandation premiere est d’acheter d’occasion. Dans ce cas, peu importe la matière, étant donné que tu donnes une seconde vie (chance) au produit, que tu allonges sa durée de vie, c’est encore mieux que tu recyclage.
Pour ça il y a des sites comme vinted ou encore mieux ethic2hands.
Pour le neuf éco-responsable, on a fait un annuaire (https://www.lagreensession.com/annuaire/categories/marques-eco-responsables/) et un guide (https://mailchi.mp/fd4d1b116344/top-50-marques-glisse-ecoresponsables) dans lequel tu pourras trouver des marques qui font soit de la fibre bio, soit de la fibre recyclée.
J’espère t’avoir aidé dans ta quette 😉
Pierre