Quand on shred le splitboard entre copines

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Ce blog est aussi et surtout un espace d’échange et d’inspiration entre Green Riders et Green Rideuses. Alors quand deux amoureuses de glisse et de nature nous ont proposé de partager leur aventure en splitboard, on a dit Banco ! On te laisse avec Adèle et Mélissa.

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Hello les Green Riders, et les Green Rideuses !

En tant que fan de glisse et de nature, on a envie de vous parler de notre nouveau sport préféré : le splitboard.

Coucou, c’est Adèle et Mélissa. On t’embarque avec nous ?

En général quand on parle de splitboard il y a deux réactions, soit tu vois le truc, et tu nous imagines, notre sac airbag sur le dos et notre piolet à la main, prendre un selfie au sommet d’une montagne très vertigineuse, et puis descendre dans un couloir bien engagé entre une barre rocheuse et une avalanche. Soit, tu n’en as jamais entendu parler et tu dis : « le split quoi ? »

« Le splitboard. C’est une planche de snowboard qui est coupée en deux, dans le sens de la longueur (dans l’autre sens, ça ne marche pas) »

Le splitboard. C’est une planche de snowboard qui est coupée en deux, dans le sens de la longueur (dans l’autre sens, ça ne marche pas), et sous laquelle tu mets des peaux de phoque pour monter comme en ski de rando. Pour descendre tu refixes les deux morceaux ensemble, et hop c’est parti, à toi les pentes de poudreuse pour des premières traces bien méritées. Et là tu te dis : « ah ouais c’est du snow de rando en gros ». En gros oui, c’est ça.

Que c’est beau …

Pratiquant le snowboard depuis de nombreuses années, nous avions envie d’aller plus loin dans notre pratique. Nous ce qui nous branche, c’est la nature, la montagne, et la glisse aussi. Oui mais les stations de ski bondées de monde, les files d’attente des télésièges et les douces folies des boites de nuit (de jour) à 2000 m d’altitude, c’est plus trop notre credo. Du snow oui, mais en limitant notre impact sur l’environnement et en ne passant pas notre temps dans des stations blindées, c’est ce qu’il nous fallait.

« J’ai passé pas mal de temps à reluquer les magazines, à me demander si j’avais le niveau pour faire ce sport qui a l’air un peu extrême quand même. »

J’ai passé pas mal de temps à reluquer les magazines, à me demander si j’avais le niveau pour faire ce sport qui a l’air un peu extrême quand même. Et puis un jour j’ai franchi le cap, j’ai acheté du matos en fin de série (cher) et j’ai appelé Mélissa : « Meuf on fait du splitboard cette année !? ». Et comme Mélissa est toujours partante, elle me dit : « Ouais, carrément ! ».

Nous sommes plutôt sportives, certes, mais nous ne sommes pas des alpinistes aguerries, et n’habitant pas non plus tout près de la montagne (en Alsace pour l’une et en Ardèche pour l’autre), il fallait un peu s’organiser.

… et que c’est calme !

Après quelques coups de fil, quelques cherches sur le net pour trouver notre stage, et après avoir puisé un peu dans nos économies, c’était réservé.

Nous voici donc quelques mois plus tard, avec notre gros sac à dos (ouais faut quand même prévoir pas mal de choses), notre kit pelle/ DVA/ sonde, une doudoune, nos bâtons qui se plient et notre fameux splitboard (Mélissa a loué son matos) prêtes à conquérir les montagnes. Sauf que pas de bol, il n’a pas neigé depuis deux semaines… Et oui, nous avons fait notre stage de splitboard en Janvier 2020… enfin on devrait plutôt dire Janvril étant donné l’enneigement. Donc on se dit que les pentes vierges, ce n’est pas pour cette fois. Mais il en faut plus pour nous décourager, et puis on a déjà payé le guide…

« Ah oui par contre Adèle a le vertige, mais seulement en montée, et Mélissa n’est pas trop sûre d’elle quand ça descend top raide ! »

Encore un petit effort !

Ça commence donc autour d’un café, avec notre « guidos » (un guide, mais en langage de montagnard) sympathique qui nous explique un peu ce qu’il a en tête pour les 3 prochains jours, qui nous montre ses cartes, et surtout qui nous donne tous les secrets pour pouvoir les lire. Il tâte un peu le terrain pour connaître notre niveau : « euh ben Adèle a déjà fait un stage de split, et pour Mélissa c’est la première fois. Très bon niveau de snowboard pour toutes les deux (entendez par là descendre un peu partout, sur toutes neiges) avec déjà quelques sorties freeride à notre actif ». Ah oui par contre Adèle a le vertige, mais seulement en montée, et Mélissa n’est pas trop sûre d’elle quand ça descend top raide ! Bon ben ça promet… Le guide ne se décourage pas lui non plus, et nous voilà parties.

« Parfois le guide te dit : « Là, un chamois ! ». Et parfois tu le vois »

Ce qui se passe ensuite n’est pas facile à décrire. Le splitboard c’est beaucoup d’émotions. Tu sais où tu veux aller, mais tu pars d’en bas. C’est toute une aventure, et surtout, ça monte ! Tu apprends à monter doucement, au rythme paisible de la montagne enneigée. A faire des conversions pour pouvoir tourner dans le pentu. Tu n’entends plus que le bruit du split qui glisse lentement sur la neige. Tu vois le paysage qui se transforme et les sapins qui laissent place à la haute montagne. Et tu transpires. Parfois le guide te dit : « Là, un chamois ! ». Et parfois tu le vois. Et puis tu commences à comprendre par où tu vas devoir passer : « Euh… on se dirige vraiment vers cette barre rocheuse ? » « Oui mais t’inquiète, il y a un passage, ça va bien se passer ! ». Ça s’est bien passé.

« C’est compliqué à expliquer, mais c’est encore plus beau quand t’as mis quelques heures à y monter »

Et puis vient ce moment où tu es en haut. Il n’y a plus que toi (ta copine, le guide) et la montagne. C’est beau. C’est compliqué à expliquer, mais c’est encore plus beau quand t’as mis quelques heures à y monter.

On y est et on l’a bien mérité !

Ensuite, et dans cet ordre précis : tu rajoutes une couche de fringues (la fameuse doudoune que tu avais dans le sac), tu enlèves les peaux, tu remets la board en mode descente, tu plies les bâtons et puis tu sors le saucisson. Et tu profites de la vue ! (Ou bien tu te creuses un abri, ça dépend des jours…) C’est souvent un moment très apprécié, ce pique-nique au sommet, tellement mérité !

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« Ce jour-là nous avons ridé jusqu’au coucher du soleil. C’était juste magique. »

Et puis bon là, c’est un peu le moment que je préfère, le saint graal : la descente. Oui mais quelle descente ! La magie du splitboard, si tu connais le coin ou que tu as un bon guide, c’est qu’après 2 semaines sans neige fraîche, tu peux faire tes traces sur de la « vieille poudre » ou de la neige transformée. C’est aussi que tu as le choix de la descente. A toi les couloirs engagés ! Oui mais pas seulement. A toi aussi les sommets accessibles et les petits vallons où la poudreuse s’est accumulée. A toi aussi les boarder cross dans la forêt pour rentrer au chalet. Il y a autant d’options qu’il y a de sorties. C’est aussi ce qui en fait la beauté.

Ce jour-là nous avons ridé jusqu’au coucher du soleil. C’était juste magique.

Le meilleur pour la fin …

Cette passion de la montagne, on ne demande qu’à la partager, et à la préserver. Et c’est accessible. Il faut y laisser quelques gouttes de sueur et accepter que les trois quarts du temps de ta sortie, c’est de la montée. Il ne faut bien sûr pas oublier les dangers, on parle de vraie montagne quand même, avec ses caprices météorologiques et ses risques d’avalanches. Mais bien préparé ce moment de nature en vaut vraiment la peine.

Bisous

Adèle et Mélissa


Pour suivre les aventures d’Adèle et Mélissa, voici leurs comptes Instagram :
Adèle, Mélissa

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Jean-Pat : http://www.guidesplitboard.com/

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