Confinement… Et après ?

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Sommaire :

« Profiter » du confinement pour prendre de la hauteur

S’il y a bien une certitude en cette période incertaine, c’est que le confinement pousse à la réflexion.

Et oui on se demande tous comment en quelques jours notre vie a pu basculer à ce point ? Comment un virus peut en quelques semaines obliger la moitié de la population mondiale à rester chez soi ? Quelles seront les répercussions sur notre vie post confinement et surtout comment en tirer les enseignements pour reconstruire une société plus résiliente ?

Cette crise sanitaire donne un aperçu de ce que la crise environnementale nous imposera de plus en plus fréquemment dans les prochaines années. Et la mauvaise nouvelle c’est que les conséquences qui en découleront seront encore plus dramatiques et surtout… irréversibles.

Alors on fait quoi ? On serre les fesses pendant le confinement puis on repart comme avant ?

Pas sûr que ce soit la meilleure option…

Quel modèle de société pour demain ?

Tout le monde s’accorde à dire qu’il y aura un avant et un après COVID-19.

Tant mieux mais la question c’est quel « après » ? Quelle société souhaitons-nous reconstruire pour éviter de revivre cette situation et surtout comment limiter et affronter la crise environnementale qui s’annonce ?

Face à cette question très complexe on n’a malheureusement pas de réponse toute faite.

Bien sûr notre bon sens nous oriente vers un changement de modèle de consommation. Bien sûr nous devons placer la sobriété au centre de notre réflexion. Bien sûr il est plus que jamais évident que nous devons nous tourner vers des produits fabriqués localement dans le respect de l’environnement.

Mais comment passer des discours aux actes ? Comment mettre en application à l’échelle collective et mondiale les mesures nécessaires pour lutter contre la crise environnementale ? Comment mener cette transition sans tout effondrer ? Comme sortir du capitalisme néo-libéral sans générer une crise sociale (chômage, financement des services publics…) ?

Autant de questions pour lesquelles on cherche des réponses.

Mais cette situation nous a montré qu’il était possible de se mobiliser à l’échelle mondiale pour lutter contre une crise, quitte même, à mettre à mal le système économique et financier qui régit notre société.

Qui l’aurait cru il y a encore quelques semaines… Cela réouvre le champ des possibles non ?

Avec Pierre on échange beaucoup sur la situation et on se partage à tour de rôle notre vision de la société que l’on souhaiterait pour demain.

Mais ça c’était avant…

La parole aux Green Riders

Suite à notre dernière newsletter on a reçu de nombreux messages de la communauté. Des Green Riders qui ressentaient eux aussi le besoin de partager leur réflexion et leur vision de « l’après ».

Parmi tous ces messages celui de Matthieu a particulièrement retenu notre attention. Il nous a livré un texte inspirant sur la situation que nous vivons et sur la nécessité de changer de paradigme.

On s’est dit que c’était trop dommage de garder ce texte uniquement pour nous alors on a eu l’idée de rédiger cet article. 

On est persuadé que Matthieu n’est pas un cas isolé et certainement plein d’autres Green Riders ont envie de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent.

On a donc décidé d’ouvrir le blog aux Green Riders.

Dans cet article on se propose donc de centraliser tous vos textes et toutes vos réflexions pour repartir sur de nouvelles bases et bâtir un avenir meilleur.

Les riders, de par leur proximité avec la nature, ne sont-ils pas les meilleurs ambassadeurs pour proposer un nouveau modèle plus respectueux de la nature ?

Tu as envie de participer ?

Rien de plus simple, envoie-nous ton texte par email à l’adresse : vincent@lagreensession.com

Que ton texte fasse 3 lignes ou 250 peu importe… L’important est d’échanger pour nourrir la réflexion et définir ensemble quel serait le meilleur « après » possible.

Et si tu ne te sens pas de rédiger un texte, ou si tu veux simplement réagir sur un sujet, pas de soucis, tu peux quand même participer en laissant un commentaire (en bas de la page).

Vas-y lâche-toi, c’est le moment idéal pour laisser libre cours à ton imagination et proposer ta vision du monde.

Et qui sait… peut-être que le message des Green Riders sera entendu un peu plus haut 😉


Texte proposé par Matthieu DC :

On commence cette série avec le texte très inspirant de Matthieu qui nous invite à remettre l’humain au centre et à en finir avec l’individualisme. Merci Matthieu et bonne lecture !

photo de matthieu green rider
Matthieu avant le confinement… Ça rappelle de bons souvenirs non ???

Et si c’était le moment ?

Et si c’était le moment pour se remettre en question.

Si ce temps mis soudainement en pause était un signal.

Et si c’était le moment pour remettre l’humain au centre.

Nous, les Hommes, les relations, la solidarité. En finir avec cette société prônant l’individualisme. Non, nous ne naissons pas individualistes, nous le devenons.

Les périodes plus difficiles comme celle-ci nous montrent que la solidarité est en chacun de nous. Faisons-en une normalité, et plus une exception. Et si c’était le moment pour réapprendre à consommer.

Pas seulement notre alimentation, non, tout. Se réapproprier nos vies, nos besoins, nos envies, ne plus être soumis à toutes ces « industries ». Prendre du recul, analyser et comprendre ce dont nous avons vraiment besoin, et agir en conséquence. Privilégier nos petits commerçants, le local, le durable,…

Réfléchir à l’impact que peut avoir tel ou tel achat. Sans forcément prôner le minimalisme, juste le raisonnable, le bon sens.

Et si c’était le moment pour repenser notre système économique. PIB, croissance,… sont des mots que l’on entend tous les jours et qui définissent le bien-être de notre société. Hérésie ! Il convient de changer.

Sans forcément prôner la décroissance totale, car certains secteurs nécessaires à la transition énergétique devront « croître », nous devons stopper cette course à la croissance infinie à tout prix.

Cela implique la réorganisation de nos industries, de nos entreprises, de notre façon de concevoir l’économie.

Et si c’était le moment pour se reconnecter. A l’essentiel, à soi d’abord, chose qui à travers cette société devenue folle peut être de plus en plus compliquée.

S’écouter, se faire du bien, méditer.

Notre bien-être, et celui des autres, passe par là. La bienveillance envers autrui, la solidarité, notre manière de nous considérer, et même de consommer, en découlera.

A la nature ensuite. Elle nous apporte tellement. Et nous la détruisons. Elle fait partie de nous. Nous devons réapprendre à vivre avec elle, à ses côtés, en osmose. Nous avons tant à apprendre d’elle. L’Homme et la nature ne sont qu’un, recréons ce lien.

Et si c’était simplement le moment pour prendre le temps. Prendre le temps pour soi, pour les autres, pour nos vies, notre bonheur. Pour ne pas redémarrer, une fois cette page tournée, comme s’il ne s’était rien passé.

Prendre le temps pour réfléchir, construire une société meilleure, plus juste, plus durable, et qui a du sens. Ensemble.

Si toi aussi tu veux participer, envoie-nous ton texte par email à l’adresse : vincent@lagreensession.com


Texte proposé par Arthur V. :

photo arthur green rider
Arthur au milieu des éléments

Notre mode de consommation, de vie, c’est la compétition sans arrêt. Les entreprises se battent pour grossir plus que la concurrence, et cela sans regarder leurs impacts sur la planète.

On développe des produits plus responsables, plus éco-conçus, mais pour faire quoi au final ?

Les vendre.

Alors non, y a des exceptions heureusement, des petites et moyennes entreprises qui n’ont pas la vocation de grossir car elles fonctionnent très bien ainsi.

Alors est ce que c’est ça l’après covid-19, moins de grosses boites qui se bouffent entre elles et plus de petits qui agissent localement dans le respect de l’humain et de l’environnement (Julia Faure en parle très bien dans sa conférence TEDx ”Redéfinir la réussite des entreprises”) ?

Ce phénomène de compétition influence notre comportement au quotidien, à travers les réseaux sociaux mais aussi le fait de posséder tel ou tel vêtement, voiture…

Peut être faut-il changer notre vision sur la valeur des choses, sans tomber dans l’extrême du stricte minimum à vivre au fond des bois ?!

Et en effet un retour à l’essentiel, à la simplicité serait un bon point de départ pour cette transition. De quoi avons-nous besoin ? Regarder ce qui se passe autour de nous.

Si toi aussi tu veux participer, envoie-nous ton texte par email à l’adresse : vincent@lagreensession.com


Texte proposé par JL :

Green Rider Jean-Luc
JL : véritable Green Rider multi-glisse comme on les aime 🙂

J’aimerais inciter les Green Riders à reconsidérer la place de l’homme dans notre univers.

Notre capacité d’humain avec une conscience a toujours été de trouver des réponses à de grandes questions. Or, certaines des grandes questions existentielles nous sont venues bien avant d’avoir les outils pour y répondre. 

Pendant des siècles, nous nous sommes attribué la place centrale dans l’univers et dans notre système solaire. Ces théories sont devenues des dogmes pour certaines instances religieuses qui voyaient en ces raccourcis scientifiques une justification de leur organisation théologique. Et la science, patiemment, a remis de l’ordre dans ce chaos né de l’ignorance humaine.

Cela devrait nous servir de leçon !

Comment imaginer pouvoir comprendre les évolutions et les mécanismes des 5 milliards d’années d’existence de notre planète, nous qui n’avons que 10 000 ans d’histoire et 3 000 ans d’histoire scientifique ?

Ne faisons pas aujourd’hui les mêmes erreurs que dans notre passé. Nous ne sommes pas les êtres vivants dominants que nous avons toujours cru être.

Certaines hypothèses de plus en plus prises au sérieux par des scientifiques, des philosophes et des spirituels, voient dans la terre un organisme vivant, complexe, dont l’homme ne serait qu’une infime composante. L’homme continuerait à avoir sa place dans cette chaîne du vivant tant qu’il y serait utile.

Mais ne faisons pas l’erreur de croire que l’homme est indispensable. La terre a vécu bien plus sans lui, qu’avec lui.

Surconsommation, pollution, accroissement de la population, pillage des ressources, sixième extinction de masse, etc., tout pointe vers une mauvaise utilisation de notre intelligence envers l’unique environnement dans lequel nous évoluons.

Il est donc temps de se questionner non pas en tant qu’humain dominant, mais en tant qu’humain au service du vivant.

Ce que nous vivons est une formidable opportunité pour nous de tester une consommation différente et un rapport au travail et aux loisirs moins impactant pour la nature.

Il nous faut apprendre à consommer dans le respect des équilibres naturels et non en fonction de ce que le système consumériste nous propose. La sobriété de cette période montre déjà ses effets positifs tout autour de notre planète.

On y est presque ! Et si l’après-confinement nous amenait vers un nouvel espoir ? Un espoir tangible et réaliste basé sur notre expérience de ce confinement ? Et si ce que nous subissons aujourd’hui se transformait demain en une action consciente et bienveillante ?

Moi, j’y crois… et vous ?

Si toi aussi tu veux participer, envoie-nous ton texte par email à l’adresse : vincent@lagreensession.com

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